L’intuition et la créativité

 

Nous nous demandons parfois comment savoir quels sont le rôle, la mission, le service, choisis par notre âme pour cette vie sur Notre Belle Planète.

Le chemin pour les trouver consiste tout d’abord à (oser ?) faire confiance à notre intuition — le message de notre âme à notre conscience — puis à (oser ?) laisser s’exprimer notre créativité.

Voici une compilation de textes pour nous éclairer sur le sujet, ils m’ont énormément aidée depuis longtemps et je suis heureuse de vous les faire découvrir les Ami(e)s !

 

La créativité

Rien n’est plus simple que Dieu car, derrière toute chose, demeure ce principe divin. Lorsque l’homme en sera conscient, il parviendra à sa véritable grandeur et de lui se déversera un flot créateur. [Maitreya, message n° 54]

Chacun a son rôle à jouer dans la toile complexe tissée par l’humanité. Chaque contribution a sa valeur, unique et nécessaire à l’ensemble. Il n’existe personne, si pâle que puisse être son étincelle pour l’instant, chez qui le feu de la créativité ne puisse être allumé. L’art de vivre est l’art de permettre à ce feu créateur de s’exprimer et de révéler ainsi la nature des hommes en tant que dieux en puissance.

Il est essentiel que tous partagent cette expérience et apprennent cet art de vivre. Jusqu’à présent, seul un petit nombre a eu le privilège d’une vie vraiment créatrice. Dans les temps qui viennent, la créativité jusqu’ici inexploitée de millions d’individus donnera un nouvel éclat aux réalisations humaines. Enfin libéré des ténèbres de l’exploitation et de la peur, établissant des relations vraies et justes avec ses semblables, chaque homme trouvera en lui-même le but de sa vie et la joie de vivre. [le Maître de B. Creme. L’art de vivre, Un Maître parle.]

Aucune création artistique n’a jamais été accomplie sans que l’intuition entre en jeu. L’intuition étant une qualité de l’âme, une manifestation de l’âme agissant à travers sa réflexion — l’homme ou la femme qui compose la musique ou peint le tableau — c’est elle, par conséquent, qui est le feu créateur donnant naissance à l’œuvre d’art. Cela vient de l’âme. Toute peinture et toute musique de qualité qui vous touche, qui dure, qui garde une signification après des centaines, voire même des milliers d’années, est la manifestation de l’âme.

L’art provient de l’âme. Il est une démonstration, à travers l’intuition, du fait que les hommes et les femmes sont des âmes. Plus ils agissent en tant qu’âmes, plus la qualité de l’art qu’ils créent est élevée. Cette qualité dépend toujours du degré auquel l’âme a été capable de manifester sa créativité, à travers l’homme ou la femme accomplissant l’œuvre d’art. L’art et la culture viennent de l’âme. [B. Creme, PI, janvier 2006]

Créativité et service sont une seule et même chose : le service est la vie de l’âme s’exprimant de manière créatrice sur le plan physique. Cela domine de plus en plus la vie de l’individu, et aboutit à la création de la culture. Ce n’est pas par hasard que la culture d’une nation est créée par les disciples et les initiés de cette nation ; ils ont eux-mêmes déjà construit la première phase du lien, du pont, entre eux-mêmes et leur âme. [B. Creme, la Mission de Maitreya, tome III.]

Il est dit : « Perdez-vous dans le service. » La manière d’y parvenir est par la construction du pont ; le résultat en est la créativité du service : la créativité est service, le service est créativité. C’est la nature même de l’âme incarnée dans les trois mondes de s’exprimer dans une forme de service créateur ; ce faisant, nous perdons le sens du moi séparé, nous approfondissons notre expérience du Macrocosme, et réalisons que ce dernier et nous-mêmes ne sont qu’un. Telle est l’expérience croissante de l’homme ou de la femme qui construit le Pont, qui crée cette unité avec l’âme. Alors l’âme devient, dans une vie particulière, une réalité. Nous savons, au-delà de toute controverse, de tout démenti, que nous sommes l’âme. [B. Creme, la Mission de Maitreya, tome III.]

Mozart et le processus créatif

« Quand je suis, autant que faire se peut, complètement moi-même, entièrement seul, et de bonne humeur — comme voyageant en fiacre, ou me promenant à pied après un bon repas, ou pendant la nuit quand je ne peux pas dormir — c’est dans de telles circonstances que mes idées abondent le mieux. Quand et comment elles me viennent, je ne le sais pas, pas plus que je ne peux les forcer. Ces moments qui me font plaisir, je les retiens dans ma mémoire, et j’ai pris l’habitude, à ce que l’on m’a dit, de les fredonner à moi-même. Quand ça se poursuit de cette façon, j’en viens bientôt à me demander comment je puis préparer ce morceau, afin d’en confectionner un bon plat c’est-à-dire, agréable aux règles du contrepoint, aux particularités des divers instruments, etc.

Tout ceci m’embrase l’âme et, pourvu que je ne sois pas dérangé, mon sujet s’élargit, devient méthodique et se définit, et l’ensemble, aussi long soit-il, se tient presque achevé en mon esprit afin que je puisse en avoir une vue d’ensemble, comme un beau tableau ou une magnifique statue, d’un seul coup d’œil. Non pas que j’entende en imagination les parties successives, mais je les entends, pour ainsi dire, toutes d’un coup. Je ne puis dire le délice que cela me procure. Toute cette invention, toute cette création, a lieu dans un rêve charmant et plein de vie. Pourtant l’écoute du tout ensemble est ce qu’il y a de mieux. Ce qui a été ainsi produit, je ne puis l’oublier facilement, et c’est peut-être le plus beau présent dont je doive remercier mon Divin Créateur. […]

Quand j’en viens à écrire mes idées, je sors du sac de ma mémoire, si je puis m’exprimer ainsi, ce qui y fut rassemblé de la façon que j’ai dite. Pour cette raison la mise sur papier se fait assez rapidement, car tout est, comme je l’ai dit précédemment, déjà achevé ; et cela diffère rarement sur le papier de mon imagination. À cette occupation je ne puis souffrir d’être dérangé ; car quoi que ce soit qui se produise autour de moi, j’écris, et je parle même, mais seulement de volailles et d’oies, ou bien de Gretel, ou encore de Barbel, et seulement de ce genre de sujets. Mais ce qui rend ma production particulière, dans sa forme et son style, ce qui distingue du Mozart de l’œuvre d’autres compositeurs, vient probablement de la même cause que ce qui m’a donné un nez si long, si différent de celui de n’importe qui d’autre. Car je ne cherche pas à être original. »

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791). Lettre « au baron von P. » (vers 1790)
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